Le beffroi

Le beffroi est dans une ville un monument qui rend présent aux populations le souvenir de leur liberté commune.

Doullens, à l’exemple des autres communes qui se créaient alors, en construisit un dès le jour où les comtes de Ponthieu lui octroyèrent une charte et des privilèges.

Le premier beffroi fut acquis par la commune en 1286. Les guerres meurtrières et destructives dont la ville fut le théâtre pendant les XVe et XVIe siècle en ont détruit une partie.
Le beffroi actuel, siège de l’échevinage, fut construit en 1613 en
briques et pierres, architecture dite « à bossage ».

Autrefois le bas était décoré d’un parvis qui rappelait les bretèques des premiers Hôtels de ville. C’est de là, que l’autorité municipale publiait les ordonnances du gouvernement, ses arrêtés particuliers, ainsi que les fêtes nationales et locales.

La grosse cloche de ce beffroi appartenait autrefois à la ville d’Auxi le Château, et devient la propriété de Doullens, après avoir été enlevée des mains d’un parti d’Impériaux qui s’en était emparé à Auxi.

Il ne faut pas confondre la cloche dont nous venons de parler avec celle qui s’y trouve maintenant.

La dernière restauration remonte à 1979. La salle centrale
comporte une voûte en croisées d’ogives. La tour, qui culmine
à 28 mètres de hauteur, comporte quatre étages renfermant les
poids permettant le mécanisme de l’horloge, puis l’horloge, les
trois cloches (dont la plus grosse répond au nom de Jeanne
)
.
En 2005, il est inscrit au Patrimoine Mondial de L’UNESCO.

Source : Histoire de Doullens et des localités voisines A. J. Warmé, La Vague verte