Le Calvaire Foch
C’est à l’initiative du docteur Ernest Cayet et de l’abbé Jules Chaillet, curé-doyen de Doullens, que fut érigé, en grande procession, le 26 juin 1921, un calvaire dit « de la Reconnaissance », sur les hauteurs dominant au nord la ville, là même où était tombé, en août 1914, le premier obus de 240 mm tiré par les Allemands.
Ce calvaire, dénommé depuis « Calvaire Foch », avait été conçu par Pierre Ansart, architecte-décorateur à Amiens. Il avait imaginé de réutiliser la croix d’une tombe du cimetière de Doullens dont la concession était expirée. La croix et son grand Christ avaient échappé aux destructions de la guerre de 1870/1871, puis aux bombardements du printemps 1918. Sur l’imposant socle, en forme de Golgotha, Pierre Ansart apposa un médaillon en haut-relief du Maréchal Foch et un bas-relief à l’effigie de trois soldats, un aviateur et deux fantassins, symbolisant les deux générations du feu. Ces œuvres d’Albert Roze, en bronze, sont datées de 1921 ; le monument a été réalisé par l’entreprise Courtois de Doullens.
Dans ces deux sculptures, Albert Roze se démarquait des monuments commémoratifs déjà en place dans l’arrondissement, par la recherche d’une sobre héroïsation du soldat de la Victoire au travers tant de la figure du chef prestigieux, le Maréchal Foch, que de celles de trois soldats représentés sous forme d’un triptyque allégorique.
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